« Mais qu’advient-il lorsqu’il n’est plus resté aucune trace de cette vie, parce que l’éducation a réussi parfaitement et jusqu’au bout, comme c’était par exemple le cas chez des hommes comme Adolf Eichmann ou Rudolf Höss ? On les a si bien formés à l’obéissance, et on les y a formés si tôt, que cette éducation n’a jamais failli, que cet édifice n’a jamais eu la moindre fissure, qu’il est resté parfaitement imperméable et que jamais aucun sentiment ne l’a ébranlé ; ces êtres ont exécuté jusqu’à leur dernière heure tous les ordres qui leur étaient donnés sans jamais en mettre en question le contenu. Ils ne les ont pas exécutés parce qu’ils considéraient que c’étaient des ordres justes mais tout simplement parce que c’était des ordres exactement comme le veut la « pédagogie noire ». »
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Alice Miller
C'est pour ton bien |
Alice Miller
C'est pour ton bien
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« La répression des besoins instinctuels n’est qu’une partie de la répression massive qu’exerce la société sur l’individu. Cependant, du fait qu’elle ne s’exerce pas seulement à l’âge adulte mais dès les premiers jours de la vie, par l’intermédiaire des parents souvent pleins de bonnes intentions, l’individu n’est pas en mesure de retrouver en lui-même sans aide extérieure les traces de cette répression. C’est comme un homme à qui l’on aurait imprimé une marque dans le dos et qui, sans l’aide d’un miroir, ne pourrait jamais la découvrir. La situation analytique est une de celles qui présentent cette sorte de miroir. »
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Alice Miller
C'est pour ton bien |
Alice Miller
C'est pour ton bien
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« L’ « amour » qu’éprouve pour ses parents l’ancien enfant maltraité n’est pas de l’amour. C’est un attachement grevé d’attentes, d’illusions et de dénis, et dont la rançon sera très élevée. »
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Alice Miller
Notre corps ne ment jamais |
Alice Miller
Notre corps ne ment jamais
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