« Admettre vraiment que l’adversité existe. Et lui faire une place dans notre vie. Accepter que les problèmes existent, et les considérer seulement pour ce qu’ils sont : des problèmes à régler, pas des drames inacceptables et menaçants. Un pneu crevé, des vacances ratées, un enfant qui redouble : ce sont des problèmes d’être vivant et actif, pas des drames. Je me souviens un jour, lors d’un voyage, avoir entendu un pilote d’avion offrir un petit cours de philosophie à ses passagers lors d’un retard d’une heure : « Bonjour mesdames, messieurs, c’est votre commandant de bord qui vous parle. Le retard est dû à l’appareil précédent qui avait des problèmes et que nous avons dû changer. Toutes nos excuses pour cette heure de retard. Mais mieux vaut une heure de retard dans ce monde qu’une heure d’avance dans l’autre… » Accepter les problèmes, l’adversité, c’est accepter – et préférer – la vie. »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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« Prendre le temps de regarder ses peurs en face Si je redoute ce qui me semble être une catastrophe, il est parfois utile, plutôt que de chercher à me rassurer (« Mais non, ça ne va pas se produire »), d’en accepter plutôt l’éventualité (« OK, ça peut se produire »), et d’en examiner alors les conséquences. Utile de se demander aussi quelle sera la portée dans quelques mois ou quelques années de ce qui nous inquiète tant aujourd’hui. Tout cela relève de la même démarche : à un moment (pas tout le temps !) ne plus chercher à se raisonner ni à se rassurer, mais se dire : « OK, et si ça arrive, il se passe quoi, et tu fais quoi ? » Et se forcer à rester concentré sur cette question, au lieu de la fuir (en pensant à autre chose) ou de la nier (en se disant « mais non »). L’exercice est évidemment plus difficile avec la grande adversité : mort ou maladie. Mais la démarche va rester la même : affronter et regarder en face. Jusqu’à avoir accepté, sincèrement, profondément, les idées suivantes (phrases que mes patients utilisent pour eux-mêmes) : « La mort fait partie de la vie », « La vie est une maladie mortelle », « Je peux mourir », « Les gens que j’aime peuvent mourir », « Et c’est bien pour ça que je vais travailler à vivre heureux ! ». Puisque nous mourrons (c’est sûr) et souffrirons (c’est probable), le mieux n’est-il pas de suivre le conseil de l’humoriste Pierre Desproges : « Vivons heureux en attendant la mort » ? Mais il faut pour cela qu’elle ait cessé de nous obséder et de nous angoisser. »
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Christophe André
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« Il y a également tous les dégâts relationnels : le négativisme qui fait le vide, les énervements qui provoquent des conflits, la rancune qui empêche de pardonner et qui brise absurdement des liens. Sans parler de sa complication, de sa surinfection tôt ou tard par des états d’âme de culpabilité, de tristesse d’avoir fait souffrir un autre humain, d’avoir ajouté au malheur du monde… »
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Christophe André
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