« Ne jamais banaliser la colère et le ressentiment. Après un conflit ou une montée de colère, même sourde et muette, même inexprimée, ne pas passer tout de suite à autre chose : ce serait le meilleur moyen de laisser vivre et durer des états d’âme hostiles, et d’en favoriser le retour. S’il y a eu colère, alors c’est qu’il y a eu quelque chose d’important ou de grave, objectivement ou subjectivement. Ou que je ne vais pas bien en ce moment. Tout cela mérite un peu de réflexion. Alors, je me pose, je calme mon corps, et je réfléchis. Je me demande ce qui s’est passé pour que je me mette dans cet état. Et si j’aurais pu m’y prendre autrement. Juste me poser la question et faire vraiment l’effort d’y répondre. Je me demande comment je peux me rapprocher de ce qui est important pour moi (être écouté, être respecté…) sans avoir à héberger tous ces ressentiments… »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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« Le pardon est un enjeu fondamental pour toute société composée d’animaux sociaux, tels que nous autres humains : comme les souffrances, les offenses et les violences sont omniprésentes, qu’elles soient volontaires ou pas, les processus de pardon sont indispensables à la survie de l’espèce, qui va sinon se déchirer en permanence. C’est pourquoi on en trouve des prémices chez les singes sous forme de rituels de réconciliation après les conflits. L’aptitude au pardon, si importante pour éviter des représailles interminables et coûteuses, a probablement plus de trente millions d’années. Elle est un héritage partagé de l’ordre des primates, commun aux grands singes et aux humains. »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
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« Ne pas oublier la tristesse ou la peur derrière nos états d’âme de colères. Il s’agit pour nous de bien écouter, en deçà du ressentiment, la petite voix de nos états d’âme originels. Souvent, la colère est une émotion dite secondaire, qui occulte une peur ou une tristesse qui sont en fait à l’origine de notre souffrance. La mère qui a vu son enfant traverser sans regarder et qui le gronde avant de le prendre dans ses bras, soulagée : elle a ressenti la colère alors que la peur était son premier réflexe. De même pour notre rancune lorsqu’on nous montre nos contradictions et nos erreurs : au départ il y a la déception – tristesse et désillusion – de s’être trompé. Et puis, bien sûr, à côté de la tristesse et de la peur comme sources de colère, les inquiétudes et ce qu’on nomme aujourd’hui stress. »
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Christophe André
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