« L’action est un antidépresseur On a intérêt à se bouger lorsqu’on est triste ou déprimé. Pas seulement pour « se secouer » comme nous y exhorte notre entourage. Mais parce que tous ces petits gestes du quotidien (marcher, ranger, cuisiner, s’occuper de son corps, de son environnement, s’exposer à la lumière, aux contacts sociaux…) sont antidépresseurs. À dose homéopathique mais avec un effet réel. Et surtout, l’inaction a, elle, un effet hautement toxique, tangible et rapide. Alors, même si l’effet direct de l’action est délayé, léger, retardé, au moins l’action permet-elle d’occuper la place de l’inaction, ce poison ! Pas facile si on est déprimé : alors qu’on n’aime plus cette vie, que parfois elle nous dégoûte, se contraindre à agir, c’est un peu comme nager dans une eau pleine d’algues. Tenir, vaillamment : on finira par atteindre l’eau claire… »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
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Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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« Le remue-méninges aussi Il commence à exister des travaux sur ce qu’on appelle la « remédiation cognitive », sorte de gym-cerveau pour les personnes présentant des tendances dépressives. On a aussi montré que le fait de se trouver confronté à des idées variées et changeantes induit des états d’âme positifs, moral et énergie s’en trouvent augmentés : cela s’obtient en laboratoire en vous faisant lire rapidement des successions de phrases exprimant des idées différentes, induisant une accélération de la pensée (tachypsychie). Et cela peut s’obtenir dans la vraie vie en participant à des discussions intéressantes, en écoutant des conférenciers maîtrisant leur sujet, des émissions de radio ou de télé intelligentes, etc. Le remue-méninges est bon pour le moral… »
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Christophe André
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« Attention aux mauvaises habitudes dont on ne se rend pas compte « Le grand cafard éteint l’esprit », disait Cioran. Et la vigilance. En général, la tristesse nous pousse à faire ce qui va la nourrir : rumination, repli sur soi, privation de ce qui peut nous distraire ou nous faire plaisir… Si on veut lutter, il faut reconnaître cette tendance comme un symptôme de la tristesse et non comme un besoin légitime. Surtout ne pas attendre le désir pour agir. Et ne pas attendre non plus de plaisir de ces actes au début forcés. Bref : accepter d’agir sans en avoir envie, et sans en retirer de bénéfices immédiats. On comprend que ce soit dur ! Mais c’est un moyen efficace pour réamorcer la pompe à bien-être. »
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Christophe André
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