« La méditation aide à savourer l’existence. Non seulement parce qu’elle nous rend davantage capables de ne pas nous noyer dans nos ruminations, que nous identifions plus vite. Mais aussi parce qu’elle nous aide à mieux savourer les bons moments, auxquels elle nous rend plus profondément présents. L’étude la plus drôle sur ce thème avait été conduite autour d’une dégustation de chocolat : en rendant les participants plus attentifs à ce qu’ils dégustaient, on leur permettait de ressentir plus de plaisir que ceux à qui on offrait des distractions dans le même temps. »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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« La méditation est corrélée au bien-être, et semble associée chez ses pratiquants à une fréquence plus grande d’états d’âme positifs, et moindre de négatifs. Sans doute que la vie en pleine conscience nous aide à mieux ouvrir les yeux sur les petits bonheurs du quotidien. L’effet global sur l’ensemble des états d’âme est d’autant plus intéressant que l’attention sélective au positif n’est pas un objectif de la méditation de pleine conscience, qui prône simplement l’observation et l’accueil de tous les états d’âme : mais cette simple position d’observation bienveillante, qui permet ensuite l’examen et la mise à plat des états d’âme, semble suffisante pour rééquilibrer leur balance de manière favorable. Et la méditation facilite aussi de cette manière les processus naturels de réparation et de digestion de nos souffrances : lorsque nous sommes tourmentés, s’asseoir, fermer les yeux et s’adonner à la pleine conscience de l’instant présent. »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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« Apprendre à attendre : il n’y a pas de temps perdu, que du temps vécu. Au lieu de s’agacer des files d’attente, des salles d’attente, des embouteillages, se dire qu’il n’y a pas de temps perdu, que du temps vécu. Vivre est une chance qui nous a été donnée, et une expérience qui nous sera retirée un jour. Au lieu de vouloir déjà être ailleurs, après, autrement, soyons ici. Pleinement. Dans la file, dans la salle d’attente, désormais, je respire, je sens ce qui se passe dans mon corps. Puisque je ne peux pas « faire » quelque chose, je peux « être » : être là, être ce que je suis, penser à Montaigne et à Goethe et aux autres encore, qui, il y a des siècles, avaient compris cela. Je peux faire autre chose de ma conscience que m’agacer contre l’attente (par exemple si mes mails arrivent lentement ou si ma page Internet met du temps à se charger). Certes, l’impatience des Occidentaux a été un facteur de progrès (quoique…). Mais ces progrès sont allés plus vite que notre sagesse, et ont pris l’ascendant sur nous, nous ont rendus esclaves. Libérons-nous de nos impatiences inutiles. Et gardons les autres, s’il en reste… »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
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