« Si, de tout temps, la compagnie des visages souriants a été préférée à celle des visages sombres, il y a une raison : ils nous « contaminent » souvent, surtout si les sourires sont légers, discrets, s’ils sont de disponibilité au bonheur et à l’échange, et pas de démonstration et d’affichage. Et la contamination en sens inverse existe aussi, d’où peu à peu le vide qui se fait autour des personnes moroses et dépressives. Les études sur ce thème montrent6 : 1) que le contact avec des personnes tristes augmente les états d’âme négatifs chez tout le monde, 2) qu’en plus, il abaisse les états d’âme positifs chez ceux qui se sentent les plus « connectés » aux autres humains. Afficher sa tristesse fait donc de la peine à tout le monde, et éteint la joie des humains altruistes et compassionnels. »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
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Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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« Disposer – aussi – de mantras hétérocompassionnels Dans la même démarche, pour peu à peu antagoniser nos réflexes à juger ou agresser, se rappeler : « Les gens font ce qu’ils peuvent », « Une personne qui agresse est une personne qui va mal, ou qui a peur », « Respire avant de répondre ». Et pour des proches : « Cette personne t’aime, même si elle est en train de t’agresser. »
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Christophe André
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« Exercices quotidiens de gentillesse Avoir des gestes ou des paroles ou des regards qui feront un peu de bien. « Un peu de douceur dans un monde de brutes », disait il y a quelques années une publicité (pour du chocolat si je me souviens bien). En voiture, s’arrêter à tous les passages cloutés dès qu’il y a un piéton à l’horizon, même si on est pressé, même s’ils se sont arrêtés pour nous laisser passer. On les verra alors hésiter (un automobiliste qui s’arrête sans y être obligé ?) et souvent remercier d’un petit geste en passant. Ce n’est pas si compliqué. On peut aussi, au moins quelques jours par mois, décider de donner à tous les mendiants que l’on va croiser. Vous pouvez essayer, vous verrez, ce n’est pas si cher. Observez dans quel état ça vous met de vous être débarrassé des états d’âme d’hésitation (« Je donne ? Je ne donne pas ? Pourquoi à lui plus qu’à un autre ? ») ou de culpabilité « (J’aurais dû lui donner »). Observez ce que cela vous fait de regarder dans les yeux en donnant, de sourire, de montrer que vous êtres content de donner, au lieu de donner sans regard, à contrecœur. Ce n’est pas grand-chose par rapport à la misère du monde ? Non, ce n’est pas grand-chose. Comme dans le poème d’André Breton : Une étoile, rien qu’une étoile / Perdue dans la fourrure de la nuit. »
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Christophe André
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