« Aimer la simplicité Dans la plupart des traditions, la sagesse passe par la simplicité. Pour une raison que Paul Valéry a parfaitement saisie : « Ce qui est simple est toujours faux. Ce qui ne l’est pas est inutilisable. » Car il existe deux sortes de simplicité : l’une est pauvre, l’autre est riche ; l’une est paresse, l’autre approfondissement ; l’une est restée en deçà de la complexité, l’autre est allée au-delà. La première forme de simplicité n’a pas pris le temps de la réflexion : elle n’est que platitudes et affirmations gratuites ou passe-partout, ne reposant sur rien ou presque. Elle peut d’ailleurs se dissimuler derrière un jargon savant, derrière la « fausse profondeur » dont se moquait le même Paul Valéry. La seconde forme de simplicité est celle qui est issue d’une quête, d’une réflexion, et d’une pratique répétée, partagée. C’est de cette simplicité que Léonard de Vinci disait qu’elle était le « raffinement suprême ». Et face aux conseils simples de sagesse, l’intelligence, ce n’est pas de dire « C’est trop simple » et d’en rester aux arguments de principe, mais c’est d’avoir l’honnêteté d’essayer : « Je l’ai fait ou pas ? » et de conclure sur les faits, non d’en rester aux jugements. »
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Christophe André
Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité |
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Les États d'âme: Un apprentissage de la sérénité
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