« Le concept de sélection précoce des esprits brillants est très ancré dans la culture en France, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis. Quand j’interroge un Américain au sommet de sa carrière sur sa formation, il va me parler de ce qu’il a fait ces dix dernières années, tandis qu’un Français mettra encore en avant le diplôme qu’il a obtenu à l’âge de vingt-cinq ans, c’est ridicule ! Si ce qu’il a fait de plus brillant dans sa carrière, ce sont ses études, ce n’est pas très valorisant. C’est une habitude très française de se vanter d’avoir fait Normale sup’, les Mines, Polytechnique ou d’avoir réussi le concours de l’internat de médecine, comme si cela signifiait encore quelque chose vingt ans après. Ce mode de pensée est lui aussi fixiste, puisqu’il véhicule l’idée qu’en ayant obtenu un diplôme à vingt-cinq ans, la personne restera toute sa vie un énarque, un normalien ou un polytechnicien. D’ailleurs, les Français y croient ! Un homme de soixante ans polytechnicien doit forcément être quelqu’un d’intelligent et d’important. Ce système de sélection précoce a une conséquence très délétère : en France, si vous n’avez pas obtenu le bon diplôme, il vous sera difficile de rattraper le temps perdu. A contrario, aux États-Unis il est fréquent de reprendre des études à l’université à l’âge de quarante ou cinquante ans. »
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Didier Raoult
Arrêtons d'avoir peur ! |
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« Le concept de sélection précoce des esprits brillants est très ancré dans la culture en France, ce qui n’est pas le cas aux États-Unis. Quand j’interroge un Américain au sommet de sa carrière sur sa formation, il va me parler de ce qu’il a fait ces dix dernières années, tandis qu’un Français mettra encore en avant le diplôme qu’il a obtenu à l’âge de vingt-cinq ans, c’est ridicule ! Si ce qu’il a fait de plus brillant dans sa carrière, ce sont ses études, ce n’est pas très valorisant. C’est une habitude très française de se vanter d’avoir fait Normale sup’, les Mines, Polytechnique ou d’avoir réussi le concours de l’internat de médecine, comme si cela signifiait encore quelque chose vingt ans après. Ce mode de pensée est lui aussi fixiste, puisqu’il véhicule l’idée qu’en ayant obtenu un diplôme à vingt-cinq ans, la personne restera toute sa vie un énarque, un normalien ou un polytechnicien. D’ailleurs, les Français y croient ! Un homme de soixante ans polytechnicien doit forcément être quelqu’un d’intelligent et d’important. Ce système de sélection précoce a une conséquence très délétère : en France, si vous n’avez pas obtenu le bon diplôme, il vous sera difficile de rattraper le temps perdu. A contrario, aux États-Unis il est fréquent de reprendre des études à l’université à l’âge de quarante ou cinquante ans. »
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« La crispation de la France concernant les OGM, unique au monde, vient également d’une méconnaissance de la biologie et de la médecine et de l’utilité des OGM dans ces domaines. Cela fait des années que l’on traite les diabétiques grâce à la production d’insuline par des OGM, des bactéries génétiquement modifiées par l’introduction du gène humain de l’insuline. Dans notre laboratoire, nous fabriquons également de nombreux OGM, en introduisant des gènes dans les bactéries, même si aujourd’hui cela devient plus compliqué car il faut demander des autorisations pour chaque nouvelle expérience. »
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Didier Raoult
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