« L'analyste doit écarter l'une après l'autre toute tentative de rationalisation, toute béquille, jusqu'au moment où le patient ne parviendra plus à se dérober et, forcé de percer à travers les fictions qui lui encombrent l'esprit, débouchera enfin dans l'expérience de la réalité, c'est-à-dire deviendra conscient de ce dont il n'état pas conscient auparavant. »
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Erich Fromm
Bouddhisme Zen et psychanalyse |
Erich Fromm
Bouddhisme Zen et psychanalyse
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« Au cours de notre croissance, le développement intellectuel entre en jeu et le domaine des sens est envahi par l'intellect. L'ingénuité de l'expérience sensorielle est perdue. Nous sourions, ce n'est plus simplement un sourire : quelque chose s'y est ajouté. Nous ne mangeons plus comme nous le faisions dans notre enfance, une nuance d'intellectualité s'y mêle. Nous subissons tous en nous cette immixtion de l'intellect, et nos plus simples actes biologiques sont désormais entachés d'égocentrisme. Cela signifie qu'un intrus a envahi notre inconscient, et celui-ci ne peut plus animer directement le champ de notre conscience. Dans le Zen, et dans le bouddhisme en général, `cette métamorphose` est appelée "souillure affective" ou "interférence de l'esprit conscient dominé par l'intellect". Si, en toute sincérité, un homme dans la maturité de son esprit recherche une vie libre et spontanée, que peur, angoisse et insécurité ne puissent plus troubler, le Zen exige de lui qu'il se lave de cette souillure, qu'il se libère de cette interférence. Alors, cette libération accomplie, l'inconscient "exercé" animera le champ de la conscience et nous connaîtrons enfin ce que les maîtres chinois du Zen appellent "l'esprit quotidien". »
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Erich Fromm
Bouddhisme Zen et psychanalyse |
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« Un moine demanda à un maître Zen ce qu'il entendait par "notre esprit quotidien", il reçut cette réponse : "Quand j'ai faim, je mange. Quand j'ai sommeil, je dors". »
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Erich Fromm
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