« Extraits du livre: "l'enfant, le juge et la psychanalyste"; entretien entre F. Dolto et A. Ruffo; Gallimard; 1999. page 11 (préface): la juge: "Ce jour là, Françoise Dolto nous a parlé avec l'assurance que lui donnait sa longue expérience clinique de psychanalyste, son respect des enfants" page 33: la juge: "...ce que je veux dire c'est qu'il arrive souvent avec des enfants de douze, treize ans, qu'on nous dise: "Cet enfant a des troubles de comportement", parce qu'il a vécu un inceste, parce qu'il a été rejeté, parce qu'il a été méprisé. Mais moi je refuse de lui accorder la protection pour ses troubles." F. Dolto: " mais vous avez tout à fait raison parce que l'important c'est: puisqu'il a survécu, qu'est-ce qu'il y a eu de suffisant pour y prendre son pied ? Si un être est vraiment traumatisé, il tombe malade; si un être n'a pas de quoi vivre, il ne continue pas." page34: F. Dolto: "Si les enfants savaient que la loi interdit les privautés sensuelles entre adultes et enfants, et bien, à partir du moment où un adulte le lui demande, s'il accepte, c'est qu'il est complice, il n'a pas à se plaindre. mais il peut avoir, sans se plaindre, à dire: "mais ça m'a fait très mal.-Oui. Pourquoi t'es-tu laissé faire puisque tu savais que ce n'était pas permis..." A partir du moment où l'enfant est au courant, très jeune de la loi, il est complice et on peut l'aider beaucoup mieux." la juge: " Je comprends très bien. A ce moment-là, on ne lui donne pas un rôle de victime." page 53: la juge: "Oui. Les enfants se sentent tellement coupables! C'est leur donner la permission de grandir de leur dire qu'ils ne sont pas responsables de leurs parents." F. Dolto: " Ils sont responsables de laisser les parents commettre un acte qui les avilit dans leur relation à leurs enfants." page 81: la juge: "Mais quand le père nie et que la mère est complice, que la mère refuse ou est incapable de protéger son enfant, qu'il faut le retirer du milieu familial, qu'arrive t-il de cette relation avec le père ?" F. Dolto: " Ca dépend de chaque enfant, et je crois que ça dépendra de la relation maturante qu'il va rencontrer avec la famille dans laquelle il sera placé, ou avec l'éducateur avec qui il pourra parler et qui pourra justement lui faire comprendre que l'excitation dans laquelle était son père, peut-être sans l'avoir cherché, l'enfant en était complice. Parce que je crois que ces enfants sont plus ou moins complices de ce qui se passe...Il faudra leur dire très tôt...qu'ils ont un devoir de se dérober à ça pour que leurs parents restent des parents pour eux..." page 83: F. Dolto: "Les enfants fabulent beaucoup, oui, c'est vrai. vous voulez dire: est-ce qu'ils fabulent sur les agressions dont ils sont l'objet ?" la juge: " Oui, par exemple, un enfant dit:" Papa a fait ceci ou cela avec moi." F. Dolto: " Oui, justement, et les enfants ne pourraient plus le faire s'ils avaient été informés avant. "Et là pourquoi as-tu laissé faire puisque tu savais que tu ne devais pas, pourquoi l'as-tu laissé faire ? Ton rôle d'enfant, c'était de l'empêcher." page 87: F. Dolto: "...les enfants doivent être avertis, prévenus, avertis de leur rôle, de leur coresponsabilité, de leur complicité: "Bien, tu savais, alors pourquoi l'as-tu fait ? Bon, maintenant tu diras à ton père ou à ton grand-père que c'est défendu, que tu m'en as parlé et que c'est fini maintenant entre vous." la juge: " Et est-ce qu'il est utile pour les enfants qu'il y ait un jugement social, que l'enfant soit déclaré victime ?" " Non, justement c'est très difficile parce que ça le marque pour la vie. Si ça se passe à huit-clos, entre l'enfant et les parents, c'est beaucoup mieux. C'est bien dommage ce qui s'est passé. Il faut dorénavant que ce soit terminé et que ça ne soit pas toute une histoire. Ce sont des choses qui se passent dans le cabinet du psychiatre ou du médecin qui justement le garde en secret professionnel. Il travaille avec les parents pour ce dérapage dans leur vie imaginaire. C'est toujours sous médicaments ou sous alcool que les choses se sont passées." page 88: la juge: Et qu'est-ce que vous faites en tant que juge pour enfants ?" F.Dolto: "On prévient l'enfant: "Ca ne recommencera pas, sans ça tu seras complice." la juge: " Et le père, qu'est-ce qu'on en fait ?" F. Dolto: " Eh bien, le père on va lui dire la même chose: "Il faut que vous sachiez que quand vous êtes en état d'intoxication, vous ne savez plus ce que vous faites. Il faudra que votre enfant vous tienne dans les limites, et madame, vous aussi. Protégez votre enfant. C'est l'avenir, c'est votre descendance qui est en jeu." la juge: " Mais on va se reposer la question. Vous savez, parfois, devant nous, on a des gens qui nous racontent:" Cette fois c'est ma fille, mais moi ça a été comme ça, vous savez madame la juge. Et ma mère, elle a été aussi abusée." Et on remonte comme ça, de génération en génération." »
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Françoise Dolto
(Source inconnue) |
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(Source inconnue)
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« Le développement de la sexualité est sous-tendu,selon la psychanalyse,entièrement par l'existence et la structure de la libido. »
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Françoise Dolto
Libido féminine |
Françoise Dolto
Libido féminine
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« Pour un enfant tout est signifiant langage, ce qui se passe autour de lui et qu'il observe. Et il réfléchit dessus. Et un enfant réfléchit et écoute d'autant mieux qu'il ne regarde pas la personne qui parle. Là aussi, c'est très important : quand un instituteur ou une institutrice veut que les enfants les regardent, ils perdent 50% de l'attention des enfants. Pour nous, adultes, c'est le contraire : nous aimons regarder la personne qui parle. L'enfant s'il a ses mains occupées à autre chose, qu'il feuillette un livre, une revue, ou des bandes dessinées, ou qu'il joue à quelque chose, c'est à ce moment-là qu'il écoute, mais fantastiquement tout ce qui se passe autour de lui, il écoute "en vérité" et mémorise... Il ne faut pas que les enfant regardent le maître mais surtout il faut pour bien écouter qu'ils bruitent tout le temps. Les enfants qui ne bruitent pas, qui ne joue pas à quelque chose, n'écoutent pas. »
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Françoise Dolto
Tout est langage |
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