« Chose curieuse, maintenant que les femmes conduisent autant que les hommes, les filles aiment bien avoir une petite voiture parmi leurs objets hétéroclites, mais elles ne jouent pas à la petite voiture comme le font les garçons, qui s’engagent dans des jeux d'aller et venir, faire aller et venir leurs petites voitures, les faire se rencontrer ; ils s’identifient au plus fort, alors qu’elle soigne son propre corps, comme signe d’être l’objet préférentiel de l’homme. »
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Françoise Dolto
Sexualité féminine - libido - érotisme - frigidité |
Françoise Dolto
Sexualité féminine - libido - érotisme - frigidité
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« Le désir d’intéresser les porteurs de phallus, les hommes, se montre par l’identification à la mère dans les soins ménagers, quand la mère est une bonne ménagère, et l’identification de son corps à un objet paré de signes qui la font regarder par les garçons, ou du moins se l’imaginent-elles. Les noeuds dans les cheveux, même actuellement où ce n’est plus la mode. Les colliers, les bracelets, et elle est pleine d’ingéniosité pour fabriquer elle-même tous ces affûtiaux qui sont des surcompensations de l’absence de son pénis, mais qui prouvent aussi la dynamique centripète d’attirer à soi le regard et l’attention des hommes. »
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Françoise Dolto
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« Ce que les adultes doivent retenir, c’est que le sexe pour l’enfant n’existe pas encore ; il s’agit de régions érotiques voluptueuses d'ensemble et, ce qui est spécifiquement érotique passant inaperçu autant à l’enfant qu’aux adultes, il s’agit d’émois ressentis dans la vulve pour la fille, et le vagin peut-être, et pour le garçon d’émois érectiles de son pénis. La phase phallique est donc urétrale. Sur le pénis du petit garçon, la première fois qu’elle le voit, toute fille veut se précipiter en disant : « C’est à moi ça, donne-le-moi, je le veux. » Ça provoque d’ailleurs une hilarité chez le garçon, et un dépit chez la fille, de voir que le garçon ne se sent pas vexé. Immédiatement, c’est le retour à la mère : « Pourquoi, moi, j’ai pas ça comme lui ? » C’est là que la parole de la mère peut faire tourner le sens esthétique et éthique de la fille par des paroles justes qui identifient son corps au sien. Et, dans le corollaire, le corps du garçon au corps du père. »
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Françoise Dolto
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