« Du point de vue narcissique, le premier coït peut être un énorme succès, comme il peut être, au contraire, un échec catastrophique. Et cela ne dépend que de l’homme, s’il en est un ; mais, dans la plupart des cas, il est souvent encore plus immature que la femme. Ce sera un énorme succès, si l’homme sait être reconnaissant de l’intention de don de ce corps qui lui a été fait, s’il soutient la fierté de la jeune fille dans sa promotion de femme ; mais l’événement, pour lui, est généralement érotiquement gratifiant, et pour peu qu’il n’ait pas été narcissiquement confirmé par la verbalisation admirative de sa partenaire sur sa puissance ou sur la beauté de son sexe, il se ressent dépossédé par la fierté de sa partenaire, faite femme au dépens de sa castration réassumée. »
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Françoise Dolto
Sexualité féminine - libido - érotisme - frigidité |
Françoise Dolto
Sexualité féminine - libido - érotisme - frigidité
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« En effet, les gens qui vont en psychothérapie parce qu'ils souffrent savent consciemment de quoi. Ils parlent autour de cette souffrance. Mais cette habitude qu'ils ont de souffrir, ils y tiennent à leur insu, ils ne veulent pas la quitter. Ils voudraient la quitter et en même temps ils ne le veulent pas, parce que c'est comme ça : vivre, c'est souffrir. Mais trop c'est trop. Ils viennent alors en thérapie parce que cette souffrance est en train de les inhiber et de les empêcher de se développer. Malheureusement, ils y tiennent, et tout le travail est de mettre en paroles tout ce à quoi ils tiennent, pour que cela soit périmé, qu'ils n'en aient plus besoin, et que le désir se renouvelle vers une tout autre direction jouissive de la souffrance. C'est cela, une psychothérapie. La psychanalyse est plus complexe, puisqu'on ne vise pas une guérison, on ne vise pas à quelque chose de connu. Dans la psychanalyse, on remonte l'histoire de son corps-coeur ou esprit-langage. Tout est langage. »
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Françoise Dolto
(Source inconnue) |
Françoise Dolto
(Source inconnue)
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« Les enfants le sentent très bien, et si on ne les oblige pas à se laver, les enfants sont toujours propres, si seulement on leur en donne l'exemple, quand ils sont petits. Il y a des enfants qui ont un peu peur de l'eau froide mais, dès qu'ils voient l'agrément de la propreté des grandes personnes autour d'eux, ils veulent en faire autant, parce que c'est normal pour l'enfant : tout ce qui va le promotionner à ses propres yeux et le rendre aussi agréable que ces personnes sont agréables pour lui, il y vient tout seul. »
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Françoise Dolto
Tout est langage |
Françoise Dolto
Tout est langage
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