Citations de Gérard Santarini en langue française
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Voici quelques citations connues de Gérard Santarini, mises à jour le jeudi 6 mars 2025.
 
« FRATERNITÉ Nous sommes tous frères. Encore faut-il le savoir ! Tous les animaux, qu’ils soient humains ou non humains et même les plantes et les autres organismes vivants sont mes frères ou plus précisément mes cousins. Cette réalité (peut-être déjà pressentie par un François d’Assise) est souvent considérée comme une simple métaphore. Elle doit pourtant bien être prise au sens propre puisque nous savons aujourd’hui que nous tous, êtres vivants, descendons des mêmes ancêtres lointains. Les fantastiques études génétiques actuelles, rendues possibles par la découverte de l’ADN et les magnifiques progrès dans son étude, permettent même de reconstituer avec précision notre arbre généalogique commun dont les racines remontent à plusieurs milliards d’années. Il prend naissance dans le monde minéral et c’est pour moi un véritable émerveillement de savoir que la science a réussi à reconstituer notre filiation jusque dans ces époques très lointaines. Nous sommes, au sens propre, des enfants des étoiles. La plupart des noyaux d’atomes dont nous sommes constitués, et plus particulièrement ceux de carbone, d’oxygène et d’azote, indispensables à la vie sur Terre, se sont formés au coeur des premières étoiles apparues après le Big Bang. Les planètes qui orbitaient autour de ces étoiles ne pouvaient pas porter la vie car le Big Bang n’avait produit que de l’hydrogène et de l’hélium : toute chimie était exclue et, a fortiori, la vie. C’est grâce à l’explosion de ces étoiles primordiales, à la dispersion des atomes nouveaux qu’elles avaient forgés et à leur recyclage dans la formation de nouvelles générations d’étoiles et de planètes que la vie a pu apparaître puis se développer par mutation et sélection. Nous sommes cousins de tous les êtres vivants, mais aussi de tout ce qui existe dans l’Univers ! « We must all learn to live together as brothers or we will all perish together as fools » (« Nous devons tous apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots », Martin Luther King, Sermon du 31 mars 1968 à la National Cathedral, Washington) Malheureusement, nombreux sont encore ceux qui, sans aller, comme les adeptes du créationnisme, jusqu’à nier l’évolution des espèces vivantes, n’en tirent pas toutes les conséquences philosophiques sur l’interdépendance et la fraternité universelle. Il a encore des successeurs, Wilberforce, l’évêque anglican d’Oxford qui demandait ironiquement au zoologiste Thomas Huxley « s’il descendait du singe par son grand-père ou par sa grand-mère ». Huxley lui rétorquait en substance « qu’il rougirait plutôt d’avoir un ancêtre comme l’évêque qui se mêle de problèmes qu’il ne connaît pas dans le seul but de les embrouiller » (présentation par Jean-Marc Drouin de « L’origine des espèces » de Charles Darwin, édition mise à jour en 2008, Flammarion). Aujourd’hui, ces successeurs de Wilberforce ne peuvent plus nier cette filiation, mais ils ont honte de leurs ancêtres. Ils veulent encore, en dépit de toutes les évidences, se sentir étranger au monde réel, séparés, différents et, bien sûr, supérieurs ! C’est bien dommage pour eux et pour le monde car ils perdent le bonheur de faire partie d’un fantastique organisme planétaire vivant et ignorent donc, ou sous-estiment, toutes les conséquences concernant notre immense responsabilité, en particulier dans le domaine de l’écologie. De plus, leurs idées ou plutôt leurs préjugés, leurs croyances contaminent leurs proches et les incitent à se replier sur eux, à perpétuer les visions étriquées développées tout au long de l’histoire des religions et des philosophies, au lieu de s’ouvrir à l’idéal merveilleux d’une fraternité universelle. Le repli sur soi-même, sur sa famille, sur sa région, sur sa « patrie » ne sont que des versions différentes d’un même égoïsme qui risque fort de nous faire tous mourir ensemble « comme des idiots » ! « J’aime mieux ma fille que ma nièce, ma nièce que ma cousine, ma cousine que ma voisine » (déclaration répétitive de Jean-Marie Le Pen) Cette phrase culte qui résume la philosophie du Front National me paraît terriblement perverse. Le Diable, paraît-il, a coutume de prendre des vérités, de les tordre un peu pour les déguiser et de les utiliser ensuite pour diffuser son poison. Je trouve que ce slogan est un excellent exemple de cette pratique. Il encourage les égoïsmes en cascade qui s’efforcent de « protéger » la « patrie » contre les envahisseurs étrangers de cultures différentes, la région contre les autres régions de traditions différentes, la famille contre les autres familles d’habitudes différentes et finalement moi-même contre le monde entier ! Il ferme et endurcit le coeur de ceux qu’il contamine pour qu’ils ne puissent plus s’émouvoir de la souffrance des autres, prétextant qu’ils sont moins aimables puisque différents. Quand on commence à trier dans la souffrance, la compassion n’est plus là et, a fortiori, l’amour. L’immense problème de l’accueil des réfugiés illustre bien cette tendance : souffrir et mourir dans un pays en guerre serait-il plus digne de compassion que souffrir et mourir de faim dans un autre pays ruiné pour des causes climatiques ? Les migrations qui relèvent de cette dernière catégorie ne font que commencer : le dérèglement climatique va très probablement les accentuer dans des proportions terrifiantes. « Pour une révolution fraternelle » (slogan du Secours Catholique-Caritas France) C’est d’une profonde mutation dans les esprits que notre monde a besoin pour ne pas se détruire complètement, d’une révolution fraternelle. À notre époque où l’interdépendance de tout ce qui vit sur cette planète prend une ampleur que l’humanité n’a jamais connue, l’égoïsme qui, tout au long de l’histoire, a pu contribuer à défendre les individus et les groupes contre les autres individus et groupes devient un risque mortel. La « charité bien ordonnée » qui commence par soi-même est en train de tuer l’humanité. Même si c’est avec une motivation égoïste (on se sent mieux quand on aide les autres !), il est urgent de développer l’altruisme à tous les niveaux. Jésus-Christ l’aurait-il pressenti quand, déjà à son époque, il recommandait d’« aimer son prochain comme soi-même » ? »
Gérard Santarini
Croire ou savoir ?: Petites graines de réflexion pour un monde meilleur
Gérard Santarini
Croire ou savoir ?: Petites graines de réflexion pour un monde meilleur
« RAISON À quand l'âge de raison ? Paradoxalement, alors que, pour le meilleur et pour le pire, la raison l’a dotée de terribles pouvoirs dans le monde matériel, l’humanité est restée largement irrationnelle et infantile. Il est clair qu’elle n’a pas encore atteint l’âge de raison. Le président de la première puissance économique mondiale flirte avec le créationnisme ! Des hommes politiques et même des chefs d'État se comportent souvent comme des gamins dans une cour d'école ! Sauf qu'ils disposent de moyens qui permettraient (ou permettront ?) de détruire complètement cette cour et que nous n'en avons pas d'autre pour l'instant... Les archaïsmes des croyances et des pseudosciences pullulent sur toute la terre et les religions ne sont pas les seules à les disséminer. L’obscurantisme répand partout l’ignorance et la terreur. Le djihadisme n’est que la partie émergée de ce sinistre iceberg. La raison est pourtant un incroyable outil au service de l’homme. Sa puissance lui a permis de comprendre de mieux en mieux l’Univers et donc d’y agir avec efficacité. Cette puissance est extraordinaire, incompréhensible, bien plus mystérieuse que tous les faux mystères inventés au cours des siècles par les religions. Alors qu’elle a déjà réussi à guérir tant de maux et qu’elle pourrait être bien plus et bien mieux utilisée pour soulager la souffrance de l’humanité et la délivrer de ses poisons physiques et mentaux, elle est encore bien souvent délaissée, voire dénigrée par des adeptes de fausses spiritualités. Comment pourrait-on faire confiance à quelqu'un qui prétendrait détenir une vérité inaccessible à la raison, mais qui n'utiliserait pas lui-même sa propre raison pour s'approcher des nombreuses vérités (certes partielles mais bien concrètes) accessibles à la raison ? Un tel personnage n'a rien d'imaginaire : il en existe même de bien nombreux exemplaires en ce monde. Bien sûr, la raison n’est pas toute-puissante : elle ne pourra jamais parvenir, à elle seule, à une compréhension exhaustive du réel. Mais je trouve fascinant que ce soit la raison elle-même qui soit parvenue à identifier et à comprendre ses propres limites ! C’est pourtant bien à ce résultat très surprenant qu’est parvenu le mathématicien Kurt Gödel dans le domaine de l’arithmétique, avec ses fameux « théorèmes d’incomplétude ». Je trouve qu’il s’agit là de l’un des plus fantastiques et troublants succès de la raison humaine. Les limites de la raison Connaissiez-vous l'histoire imaginaire de cet explorateur capturé par des membres d’une tribu de la forêt, pas très amicaux, mais un peu philosophes, qui lui imposèrent un choix plutôt embarrassant : « Énonce-nous une proposition ; si elle est vraie, nous te percerons de flèches et, si elle est fausse, nous te ferons bouillir dans cette grande marmite » ? L’explorateur, plus philosophe qu’eux, ou peut-être devrais-je dire plus scientifique (qu’est-ce que la philosophie ?), parvint toutefois à sauver sa peau, en disant simplement : « Je serai bouilli » ! On voit bien que cette réplique ne pouvait que plonger nos philosophes en herbe dans une profonde perplexité puisqu’en accomplissant leur projet, ils se seraient trouvés face à une proposition qui, si elle était vraie, serait fausse et qui, si elle était fausse serait vraie. Peu amicaux, mais honnêtes, ils décidèrent donc de libérer l’explorateur. Cette réponse de l’explorateur est un exemple simple, parmi bien d’autres, de ces propositions que les mathématiciens appellent « indécidables ». La plus célèbre de ces curiosités est sans doute le paradoxe du Crétois Épiménide déclarant « Tous les Crétois sont des menteurs ». Ce qu’est parvenu à démontrer Kurt Gödel, c’est qu’un système d’axiomes arithmétiques est soit incomplet, soit inconsistant, au sens où il conduit à une proposition indécidable. Aucun système ne peut donc être complet sans être inconsistant… à moins de contenir une infinité d’axiomes (sans aucune procédure finie permettant de les trouver…) ! Il n’y a pas d’autre alternative. Cette étonnante incomplétude me paraît très riche d’enseignements. Non seulement il est tout à fait raisonnable de considérer qu'il existe quelque chose (et même beaucoup de choses) au-delà de la raison, mais c'est même la raison qui est parvenue à démontrer cette incomplétude d’elle-même ! Il ne faut pas en déduire, toutefois, qu’il est légitime de croire n’importe quoi ! Ce n'est pas parce qu'on connaît maintenant des limites à la raison qu'il ne faut pas continuer à l'utiliser à l'intérieur de ces limites. Au contraire, on peut ainsi l'utiliser avec plus d'assurance, plus de sécurité. Science et conscience Ce n'est certainement pas la raison qui sauvera, à elle seule, l’humanité, en la sortant de la mauvaise passe dans laquelle elle s’est engagée : la raison est capable du meilleur comme du pire. Par contre elle peut nous aider à prendre conscience, à établir le diagnostic, à acquérir une ferme détermination pour changer le monde. Raison et compassion devraient pouvoir s’épauler mutuellement pour la construction d’un monde plus juste. Moi aussi je parie, mais mon pari est bien différent de celui de Blaise Pascal. Je parie que la raison parviendra à asseoir une authentique spiritualité universelle sur des bases saines de compassion et de bienveillance, une spiritualité enfin libérée des dogmes et fausses morales. Je parie que cette libération facilitera l’accès de chacun à sa lumière intérieure pour parvenir à une véritable fraternité, en remplacement des multiples communautarismes, plus ou moins déguisés, plus ou moins assumés. Je ne suis pas sûr de gagner mon pari, mais il m’aide à entretenir la flamme, la motivation, l’espoir. Il est, entre autres, à l’origine de ce livre. J’ai la conviction qu’il nous faut abandonner les constructions sur le sable des fausses spiritualités et tout reconstruire sur le roc d'une spiritualité compatible avec nos connaissances du réel. Et alors, peut-être que l'esprit pourra s'aventurer sans danger au-delà des limites maintenant mieux connues de la raison humaine. »
Gérard Santarini
Croire ou savoir ?: Petites graines de réflexion pour un monde meilleur
Gérard Santarini
Croire ou savoir ?: Petites graines de réflexion pour un monde meilleur
« HUMILITÉ Humilité, humilité, humilité ! Avec son doute systématique, la science est une merveilleuse école d’humilité. À l’orgueil du « guérisseur », qui prétend guérir, elle oppose l’humilité du médecin, qui soigne du mieux qu’il peut dans le but de guérir, tout en sachant qu’il ne peut pas être sûr d’atteindre ce but. De même, à l’orgueil du croyant, qui prétend connaître la vérité ou, du moins, connaître le chemin vers la vérité, elle oppose l’humilité du chercheur, qui sait qu’il ne peut que s’approcher pas à pas, à l’aveugle ou presque, d’une hypothétique vérité ultime, sans jamais l’atteindre. C’est pourtant cette humilité qui s’avère être, de loin, la plus féconde. C’est la remise en question permanente qui permet d’avancer. De goutte d’eau en goutte d’eau, la recherche qu’elle motive finit par remplir des océans de savoir. « Les connaissances, c’est la science, et la science ne saurait admettre la moindre hypocrisie, la moindre présomption ; ce qu’elle exige, c’est assurément le contraire : l’honnêteté et la modestie » (Mao Tsé-Toung, De la pratique et de la contradiction) Il faut toutefois reconnaître que, si le chercheur, dans sa pratique, exerce nécessairement cette modestie, prix inévitable à payer pour la fécondité, il garde au fond de lui quelque chose qui ressemble à de l’orgueil : le pari fou de l’intelligibilité ! Il est convaincu que sa raison peut venir à bout d’une multitude immense d’interrogations sur l’Univers et sur son fonctionnement. Il éprouve une certaine fierté à découvrir ces secrets du monde restés cachés jusqu’à ce qu’il les découvre. Il faut dire, à sa décharge, que ce pari fou de l’intelligibilité est presque toujours gagné ! Quand ce sujet émerge dans une conversation, j’ai coutume de comparer le chercheur à un pilote automobile. À lui aussi, il faut, pour gagner, un moteur puissant et performant : c’est cette sorte d’orgueil « bien placé » qui le fournit. Mais, sans des freins eux-aussi puissants et performants, il partirait dans le décor au premier virage : c’est l’humilité qui fournit ces freins. Et tant pis pour la contradiction ! »
Gérard Santarini
Croire ou savoir ?: Petites graines de réflexion pour un monde meilleur
Gérard Santarini
Croire ou savoir ?: Petites graines de réflexion pour un monde meilleur
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