« Quand le jeune homme quitte le mode passif-réceptif, il doit rencontrer l'autre face du réel. Apprendre à souffrir, à tolérer la souffrance et à l'infliger si nécessaire, permet de crever la bulle de dépendance douillette que l'on tente de former autour de soi. La mutilation entraîne un contact violent avec la réalité de l'univers qui est souvent épargnée aux hommes tant qu'ils vivent sous le regard des mères, quel que soit leur âge. »
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Guy Corneau
Père manquant, fils manqué |
Guy Corneau
Père manquant, fils manqué
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« Derrière son apparente brutalité, la mutilation exprime une vérité très simple : pour devenir un humain véritable, il faut accepter d'entrer dans le monde des contingences où rien ne nous sera épargné, comme si la matière humain devait être corrompue et ouverte pour que l'essence s'en dégage. `...` ... la mutilation tribale est chargée de transmettre un sens qui dépasse aussi bien le mutilateur que le mutilé. Le rite de passage ancestral se trouve en accord avec les lois fondamentales de la psyché qui exige que le moi sacrifie son règne aveugle pour s'ouvrir à l'univers. »
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Guy Corneau
Père manquant, fils manqué |
Guy Corneau
Père manquant, fils manqué
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« Le philosophe Gustave Thibon affirme qu'en amoindrissant notre souffrance nous réduisons d'autant notre communion intérieure et directe avec la réalité. D'après lui, il s'agit là d'une loi inexorable, et Stephen Shapiro d'ajouter : "Les hommes qui sont incapables de souffrir demeurent puérils, exilés de la réalité du contact humain et vidés d'intérêt pour le monde dont ils héritent." Voilà un jugement sévère par rapport à notre recherche incessante de confort ! »
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Guy Corneau
Père manquant, fils manqué |
Guy Corneau
Père manquant, fils manqué
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