« Certaines de mes journées sont si fragmentées, me font tenir des rôles si variés, peut-être incompatibles, tout comme il arrive dans ces rêves qui nous font parcourir des lieux différents, et défiler des visages et des personnages sans lien apparent pour laisser au réveil une impression pénible de dispersion. »
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Jean-Bertrand Pontalis
En marge des nuits |
Jean-Bertrand Pontalis
En marge des nuits
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« 1943 : une année des plus sombres et pourtant cette chambre étroite sans chauffage, sans eau courante, avec pour tout mobilier un lit, une table et une chaise, mais où pénétrait le soleil et d'où, la nuit, je voyais la lune éclairer la ville soumise au couvre-feu, oui, cette chambre où, rentré du lycée Henri-IV, je peinais sur mes dissertations et mes versions latines, restera à jamais celle où, dans la solitude qui était la mienne à l'époque, je fus non le plus heureux (j'étais loin de l'être), mais peut-être le plus proche de moi-même, dans cette alliance étrange qui n'a cessé de me tenir compagnie de mélancolie diffuse et d'appétit de vivre. »
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Jean-Bertrand Pontalis
Le songe de Monomotapa |
Jean-Bertrand Pontalis
Le songe de Monomotapa
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« Qui est l'ami véritable ? Celui qui nous protège des tourments de l'amour, nous éloigne de la furie haineuse, fait reculer la mort. (p. 162) »
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Jean-Bertrand Pontalis
Le songe de Monomotapa |
Jean-Bertrand Pontalis
Le songe de Monomotapa
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