« Que nous reste-t-il alors ? Une certaine confiance. Confiance en quoi ? en ceci : la traversée, si longue, si éprouvante, si périlleuse qu'elle puisse être, se fera. Traversée des apparences, passage des frontières, traversée du temps, traversée des lieux, des images, des événements du jour et de ces événements de la nuit que sont les rêves, déplacement des souvenirs et des figures imaginaires (en existe-t-il d'autres?), traversée surtout des transferts (deux mots qu'on pourrait tenir pour synonymes). »
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Jean-Bertrand Pontalis
Ce temps qui ne passe pas - Le compartiment de chemin de fer |
Jean-Bertrand Pontalis
Ce temps qui ne passe pas - Le compartiment de chemin de fer
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« Le seul être qui vous tienne tout au long compagnie, c'est soi-même. Ce "soi-même" a beau changer, ne pas être le même, j'ai beau ne pas me reconnaître dans des photographies anciennes ou aujourd'hui dans le miroir de ma salle de bain (...), n'empêche que c'est toujours soi. A la longue, cette compagnie permanente devient lassante. Comment se fausser compagnie ? Se quitter sans pour autant se perdre tout à fait ?... Se déprendre de soi sans disparaître ? »
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Jean-Bertrand Pontalis
Le songe de Monomotapa |
Jean-Bertrand Pontalis
Le songe de Monomotapa
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« C'est seulement quand on consent à s'approcher de ce creux, de ce silence, puis à s'enfoncer en lui au risque de frôler l'abîme, mais avec l'espoir d'y trouver une source souterraine, que toutes ces capacités ont une chance de se réaliser. »
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Jean-Bertrand Pontalis
En marge des nuits |
Jean-Bertrand Pontalis
En marge des nuits
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