« Il m'est aussi facile de stimuler le circuit neuronal de la joie que celui de la hargne. D'un point de vue biologique, mon hémisphère droit baigne en permanence dans la quiétude. Les cellules qui la suscitent en moi ne cessent jamais de s'activer, ce qui m'offre la possibilité de renouer à tout moment avec mon allégresse spontanée. Les neurones à l'origine de ma colère ne fonctionnent pas sans arrêt mais la moindre menace suffit hélas à les activer. Cependant, rien ne m'empêche de savourer ma joie de vivre, sitôt passée ma réaction physiologique initiale. »
|
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau
|
« J'aime définir la peur comme « une illusion trompeuse que nous avons le malheur de confondre avec la réalité ». Je n'oublie jamais que mes pensées ne naissent que de processus physiologiques transitoires. Que ma petite voix intérieure monte donc sur ses grands chevaux si le cœur lui en dit ! Je garde conscience de ne former qu'un avec le reste de l'univers. Aussi la notion même de peur ne signifie-t-elle plus grand-chose pour moi. Assumer la responsabilité des circuits de neurones que je mets en branle me met à l'abri de réactions colériques trop impétueuses ou trop promptes. Comme je ne tiens pas à prendre peur ou à me mettre en rage trop souvent, j'aime autant renoncer aux films d'épouvante ou me passer de la compagnie de personnes au caractère soupe au lait. Mon mode de vie façonne mon câblage neuronal au quotidien. Vu que j'aime me sentir le cœur en joie, je recherche plutôt la société de ceux qui apprécient à sa juste valeur ma joie de vivre. »
|
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau
|