« L'année suivante, la huitième après mon traumatisme, ma perception de mon corps a changé : je ne me sentais dorénavant plus fluide mais solide. J'ai commencé à faire du ski nautique : réclamer à mon organisme un effort à la limite de ses capacités m'a permis de consolider l'emprise de mon esprit sur mon corps. Je dois avouer que, malgré ma joie de me sentir à nouveau solide, cela me manque de ne plus me percevoir comme un fluide et de ne plus me rappeler sans cesse que nous ne formons qu'un avec le reste de l'univers. »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
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« A partir du moment où mon hémisphère gauche a repris du poil de la bête, il m'a semblé naturel d'accuser les autres, ou tout simplement la force des choses, de mon humeur. Je sais cependant que personne ne peut m'obliger à ressentir quoi que ce soit, excepté moi-même. Rien d'extérieur à ma conscience n'a le pouvoir de m'ôter ma tranquillité d'esprit. Celle-ci ne dépend que de moi. Loin de moi la prétention de contrôler tout ce qui m'arrive ! Il n'empêche que c'est à moi et moi seule de décider du regard que je porte sur mon expérience. »
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Jill Bolte Taylor
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« Il convient ici de souligner que les méthodes d'apprentissage scolaire qui tiennent compte du fonctionnement de notre cerveau s'appuient en réalité sur ce que les neurobiologistes ont compris du système limbique. Il s'agit de créer dans les salles de classe un environnement rassurant et familier dans lequel l'amygdale ne déclenchera aucune réaction de peur ni de colère. Le rôle de l'amygdale consiste à passer en revue les stimuli extérieurs qui lui parviennent en permanence afin de déterminer le niveau de sécurité de la situation présente. La circonvolution cingulaire du système limbique nous permet quant à elle de concentrer notre attention. Quand les stimuli extérieurs ne présentent aucune anomalie, l'amygdale n'a aucune raison de s'affoler. L'hippocampe voisine emmagasine alors de nouvelles connaissances sans trop de difficultés. Toutefois, dès que des stimuli inhabituels ou menaçants parviennent à notre amygdale, notre anxiété augmente et nous ne pensons plus qu'à nous protéger, au détriment des facultés de mémorisation de notre hippocampe. »
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Jill Bolte Taylor
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