« Plus nous mobilisons les réseaux de neurones qui suscitent en nous sérénité et sympathie pour autrui, plus notre entourage le ressentira et plus la paix s'étendra, par contagion, si je puis dire, sur notre planète. Une connaissance plus pointue du type d'informations traité par chaque moitié de notre cerveau nous rendra plus aptes à définir notre comportement en tant qu'individus, d'une part, mais surtout en tant que membres de l'immense famille humaine. »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau
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« Des moines tibétains et des sœurs franciscaines ont été invités à méditer ou prier dans l'appareil d'imagerie cérébrale puis à tirer sur une cordelette quand ils se sentaient au plus proche de Dieu ou au plus haut degré de leur méditation. Des modifications de leur activité neurologique dans certaines régions spécifiques de leur cerveau ont été observées à ce moment-là. Les centres du langage de leur hémisphère gauche ont cessé de fonctionner et la petite voix qui babillait d'ordinaire en eux s'est tue. Leur aire associative pour l'orientation s'est mise en veilleuse dans la circonvolution pariétale de leur hémisphère gauche, la région du cerveau qui nous permet de nous représenter dans l'espace. Quand celle-ci ralentit son activité ou que notre système sensoriel ne lui envoie plus d'informations, nous ne savons plus où commence ni où finit notre corps, qui tend à se confondre pour nous avec notre environnement immédiat. Je comprends mieux maintenant pourquoi, quand les centres du langage de mon hémisphère gauche ont été réduits au silence et que les informations en provenance de mes sens ont cessé de parvenir à mon aire associative pour l'orientation, j'ai connu un nouvel état de conscience en me percevant comme un fluide indissociable du reste de l'univers. »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
Jill Bolte Taylor
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« Hélas ! la compassion n'a pas souvent voix au chapitre dans nos sociétés. Beaucoup d'entre nous passent un temps fou (et gaspillent énormément d'énergie) à dévaloriser ou critiquer les autres (ou, pire encore, eux-mêmes !). Quand nous nous accablons de reproches, nous devrions nous demander qui, au fond de nous, nous houspille et sur qui pleu-vent nos récriminations. Avez-vous déjà remarqué la fâcheuse tendance des pensées négatives à redoubler notre hostilité envers nous-même ou notre anxiété ? Et l'influence pernicieuse de notre monologue intérieur sur nos relations avec nos proches et les réactions que nous suscitons en eux ? »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau (Essais et documents) |
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