« Il me semble vital pour notre santé mentale de surveiller notre petite voix intérieure. Nous accomplirons un premier pas vers la quiétude quand nous cesserons de tolérer en nous l'expression de critiques ou de reproches incessants. Cela m'a redonné confiance d'apprendre que la partie de mon cerveau qui me raconte des contes n'est pas plus grosse qu'une cacahuète ! »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau
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« J'ai décidé de tirer une croix sur la partie de mon hémisphère gauche qui m'incitait à la mesquinerie, aux tracasseries incessantes et au dénigrement de moi-même et des autres. Entre nous, l'effet que produisait ce genre d'attitude sur mon organisme ne me plaisait pas du tout ! Mon cœur se serrait et ma tension artérielle grimpait en flèche au point que j'en attrapais mal au crâne. Mieux valait renoncer aux circuits neuronaux qui ravivaient en moi des souvenirs douloureux. La vie me paraît trop courte pour que je me soucie encore des souffrances qui appartiennent au passé. J'ai découvert au cours du long processus de ma guérison que la part têtue, arrogante, persifleuse et envieuse de ma personnalité résidait dans le centre du « moi » de mon hémisphère gauche meurtri (qui m'incitait en outre à me montrer mauvaise perdante, rancunière, à mentir et même à nourrir des désirs de vengeance). Mon cerveau droit ne souhaitait en aucun cas que de tels traits de caractère se manifestent à nouveau. Au final, je suis parvenue (non sans mal) à ressusciter le centre du « moi » de mon hémisphère gauche sans que les anciens circuits neuronaux qui me déplaisaient retrouvent pour autant voix au chapitre. »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau (Essais et documents) |
Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau (Essais et documents)
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« Mes protestations au nom de mon moi authentique ne suffisent pourtant pas toujours à en imposer à la petite voix intérieure de mon hémisphère gauche, qui ne fait en somme que son travail ! Celle-ci se montre plus réceptive au discours de mon hémisphère droit lorsque je prends un ton sincère venu du fond de mon cœur. Quand mon cerveau rechigne à m'obéir, j'agrémente mon message d'une composante kinesthésique : j'agite mon index ou je me plante les poings sur les hanches. Une mère qui réprimande son enfant redouble de persuasion en employant un ton courroucé qui lui permet de transmettre son message à différents niveaux de communication, verbale ou non. »
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Jill Bolte Taylor
Voyage au-delà de mon cerveau |
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