« Une des avancées les plus significatives du deep learning a eu lieu en 2012, quand Google Brain a été capable de "découvrir", par lui-même, le concept de chat. Cette fois, l'apprentissage n'était pas supervisé. En pratique, la machine a analysé, pendant trois jours, dix millions de captures d'écran issues de YouTube, choisies aléatoirement et, surtout, non étiquetées. À l'issue de cet entraînement, le programme avait appris lui-même à détecter des têtes de chats et des corps humains. « Personne ne lui a jamais dit que c'était un chat. Ça a marqué un tournant dans le machine learning », a expliqué Andrew Ng, fondateur du projet Google Brain, dans les colonnes du magazine Forbes. »
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Laurent Alexandre
La guerre des intelligences |
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« Notre société va au-devant de trois crises. Une crise sociale dès la diffusion d'une IA faible ultra-compétitive face à nous. Une crise éthique, lorsque la neuroaugmentation deviendra nécessaire. Une crise existentielle enfin, lorsque l'IA nous défiera dans ce que nous sommes en tant qu'individus et êtres humains. L'école - ou plutôt l'institution qui lui succèdera -, aura la tâche de répondre à ces trois défis. »
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Laurent Alexandre
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« L’hélicoptère électrique atterrit en douceur sur le toit du Googleplex. Sergey Brin bondit hors de l’appareil. Comme chaque matin, son assistant personnel et trois gardes du corps l’attendaient. Une pluie fine tombait sur Palo Alto. Sergey ignora l’abri d’un parapluie que lui proposait un des gardes et marcha d’un pas vif vers l’entrée. — Bonjour, monsieur le président, lança son assistant en accélérant le pas à ses côtés. Votre voyage en Europe s’est bien passé ? — J’ai mal dormi. Ces fichues turbulences… Ils entrèrent dans la nouvelle aile du Googleplex, le bâtiment le mieux gardé des États-Unis, construit sur un ancien aérodrome de l’US Air Force. L’immense building en béton armé avait la superficie de cinq terrains de football et comptait six niveaux, dont trois en sous-sol. Toute l’information numérique du monde transitait par les trois millions de serveurs qui vrombissaient dans ses entrailles. Le cœur numérique de l’humanité battait dans cette cathédrale de fibre optique en provenance de chaque ville, de chaque rue, du génome de chaque individu connecté. »
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Laurent Alexandre
L'Homme qui en savait trop |
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