« J’allais parfaire mes connaissances en mathématiques, physique et chimie, et construire mon cerveau brique par brique, neurone par neurone. J’étais une machine en cours de construction, un work in progress, une forme d’intelligence en mutation permanente. Le revers de la médaille était la vie en internat, dans un établissement réputé pour sa rigueur quasi militaire. Je ne pouvais me soustraire à la sélection darwinienne de la vie en pension, où « seuls les plus forts survivent », avait cru bon de me préciser mon père. « La vie est une jungle, Alan. Il te faudra jouer des coudes pendant toute ton existence pour avoir une place au soleil. » »
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Laurent Alexandre
L'Homme qui en savait trop |
Laurent Alexandre
L'Homme qui en savait trop
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« Dès mon plus jeune âge, ceux qui croisaient ma route me prenaient pour un fou. J’étais un vilain petit canard, incapable d’assimiler les conventions sociales les plus banales. Tout Anglais de la classe moyenne se devait d’avoir l’air d’un gentleman. Pour mon grand malheur, j’avais les manières d’un garçon de ferme. On me reprochait d’être dans la lune, mal fagoté, couvert de taches d’encre. Mes cheveux étaient toujours en bataille et mes ongles trop longs. Je n’entrais pas dans le moule, et mon incapacité chronique à m’entendre avec les enfants de mon âge n’arrangeait pas ma réputation de candidat à l’asile. »
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Laurent Alexandre
L'Homme qui en savait trop |
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« Chaque société, selon les époques, obéit à un ensemble de normes particulières et à sa propre vision de ce qu’est une vie bonne. On appelle « morale » cet ensemble de normes et cette vision. Dans l’Antiquité, l’enfant grec apprenait dès son enfance qu’il n’y avait rien de plus beau ni de plus désirable que de participer en citoyen à la direction de sa cité et, le cas échéant, de mourir pour elle au combat. »
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Laurent Alexandre
La mort de la mort |
Laurent Alexandre
La mort de la mort
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