« – N’est-il pas magnifique ? s’exclama Jarid, planté devant la baie du salon de détente ouverte sur l’espace. – Qu’est-ce qui est magnifique ? palpita Yasimin en incrustation en bas de sa vision. – L’Axis, bien sûr. L’une des dix merveilles de l’univers, d’après les poètes. (...) L’Axis : un cylindre creux jeté tel un pont entre deux mondes jumeaux (…), 126 000 km de long sur 815 de diamètre, alors que les parois n’excèdent pas 6 mètres dans leur section la plus épaisse. Personne ne savait au juste ce qui avait poussé les Vangk à édifier un tube en diamant entre deux mondes. (Une porte sur l’éther, pages 189-190) »
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Laurent Genefort
L'espace entre les guerres |
Laurent Genefort
L'espace entre les guerres
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« Je me souviens de mon premier pas sur Opulence, au pied de la rampe du vaisseau, quand j’ai cru avoir écrasé un caillou et que le caillou saignait sur la mousse ; des larmes coulaient sur les joues de ma mère ; j’ai pensé que c’était à cause du caillou… (Dans la nouvelle « Je me souviens d’Opulence », Laurent Genefort reprend un procédé d ‘écriture anaphorique employé par Perec, pour évoquer quelques moments de la vie d’un colon sur la planète Opulence, de son enfance à sa mort prochaine) »
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Laurent Genefort
Colonies |
Laurent Genefort
Colonies
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« Le capitaine n'avait jamais conféré de personnalité à l'IA de bord. Les innovations, les tics de langage, les humeurs simulées - ce fourbi était considéré comme un truc d'ado attardé : rigolo pendant trois jours, et puis cela tournait au mauvais goût, comme d'incarner l'esprit de son vaisseau dans des jouets. La coutume exigeait de préserver une distance de sécurité. »
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Laurent Genefort
Spire, tome 2 : Ce qui divise |
Laurent Genefort
Spire, tome 2 : Ce qui divise
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