« « ces journalistes font parler des experts, des savants, des chercheurs, des professeurs, pour dire la même chose qu’eux. Avachi devant de telles autorités morales, le citoyen se sent bien petit. Il se dit alors que tout ça est forcément vrai, qu’il faut penser comme le disent tous ces gens qui savent. C’est tellement commode et confortable de s’en remettre aux éditoriaux, aux experts, aux associations, quand de paisibles citoyens sont massacrés pour un regard. C’est tellement plus simple de feindre de croire que tout ça est uniquement la très grande faute des discours « clivants » de tel ministre de l’Intérieur, de telle candidate ou de tel député, aux fameux propos qui « montent les Français les uns contre les autres ». Tant que l’insécurité ne frappe à notre porte, on peut toujours se dire que c’est social, que c’est la crise, que c’est la police, que c’est l’exclusion, que ce n’est pas si grave. » Extrait de: Laurent, OBERTONE. « La France orange mécanique. » »
|
Laurent Obertone
La France orange mécanique |
Laurent Obertone
La France orange mécanique
|
« Pourquoi les journalistes sont-ils quasiment tous de gauche, ou à l’extrême rigueur d’un centre droit terrorisé par les excommunications de la gauche ? Parce que les journalistes se recrutent entre eux. Pour entrer dans une école de journalisme, il faut avoir le profil, c’est-à-dire exister dans leur compétition morale, être (re)connu de leur réseau. Un journaliste sera recruté par des journalistes, formé par des journalistes, dirigé par des journalistes, encadré par des journalistes, nommé par des journalistes, diplômé par des journalistes, embauché par des journalistes, viré par des journalistes et éventuellement calomnié et détruit par des journalistes. A moins de travestir ses pensées, il n’intégrera aucun réseau, ne bénéficiera d’aucun « coup de pouce », sera condamné à la stagnation. Cette épuration idéologique dont il croyait naïvement qu’elle finirait par s’estomper le suivra toute sa vie. »
|
Laurent Obertone
La France orange mécanique |
Laurent Obertone
La France orange mécanique
|
« Toutes ces digressions nous conduisent à une conclusion : prétendre que la route est dangereuse ou que les pères de famille sont dangereux, c’est pratiquer une généralisation abusive à partir de faits non-significatifs. Comme les gens n’ont pas la moindre notion des chiffres et ne vérifient jamais rien, l’escroquerie perdure. Ne pas généraliser bêtement, c’est se cogner mille fois la tête contre le même lustre, comme Homer Simpson. Généraliser bêtement, c’est se cogner une fois à un lustre, et avoir peur toute sa vie de tous les lustres. Il y a un juste milieu. »
|
Laurent Obertone
La France orange mécanique |
Laurent Obertone
La France orange mécanique
|