« Vous n’y échappez pas. Tout individu est conditionné à suivre le groupe. « L’évolution des mentalités », c’est un troupeau qui change de direction au gré de la volonté des bergers, par peur de la solitude, des coups de bâton, ou des crocs des mâtins. Vous faites partie de ce troupeau. À des degrés divers, nous sommes tous conditionnés. Vous aussi tenez le bâton invisible. Vous acceptez de modifier vos pensées, de modérer vos avis, de parfois nier votre vision du monde. Vous vous soumettez au politiquement correct. Vous êtes endoctriné. On se ment, on se manipule, on se surveille soi-même. (page 261) »
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Laurent Obertone
La France Big Brother |
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« Plenel a pris ce qui payait le mieux à bac + zéro : agent de liaison, puis commissaire politique. Pour incarner Big Brother, devenir héraut du Parti, le fanatisme est la seule qualification requise. Il peut se permettre des faux comme il peut se permettre d’écrire de travers ou d’avoir le sens politique d’un lépidoptère lymphatique : « Il n’y aura pas de Manuel Valls premier ministre, c’est impossible », prédisait-il trois jour avant sa nomination. Son seul pouvoir a toujours été moral, et il n’y a que ça qui compte. A la tête d’un « Monde », où fleurissaient magouilles et clientélisme, Plenel distribua un peu de sa haine – très personnelle – de Mitterand à chacun de ses employés, organisa son petit entrisme, jusqu’à faire du « Monde » le journal le plus idéologique du pays, le « quotidien de référence » du Parti. Ainsi quand la rédaction y organise des scrutins internes, lors des présidentielles, c’est toujours l’extrême gauche qui gagne. Comme on peut s’y attendre en pareil cas, l’ambiance au sein de la rédaction est bon enfant et démocratique, « entre filature policière et dénonciation publique `…` Il y a au « Monde » toutes les caractéristiques de fonctionnement d’une institution totalitaire », nous disent Pierre Péan et Philippe Cohen, dans « La face cachée du Monde », une dissection du système Plenel, « du contre-pouvoir à l’abus de pouvoir », qui valut à l’intéressé son éviction du journal, en plus de la chute des ventes et d’une inexplicable « crise de confiance » au sein de la rédaction. (Ch. IV JOURNALITARISME p. 130-131) »
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Laurent Obertone
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« Vous croyez qu’ils veulent le bien de tous, sans distinction ? Peut-être allez-vous m’expliquer pourquoi leur charité ignore toujours les clochards de vos rues, les agriculteurs de vos campagnes, vos ouvriers au chômage, vos victimes de l’insécurité ? Je vais vous le dire : cette détresse-là ne rapporte pas assez. De fait elle n’intéresse personne. En revanche, la charité qui s’exerce envers les MINORITES est tout à fait juteuse, puisque le Parti leur voue un culte. Il faut avoir la bonne maladie, la bonne orientation sexuelle, la bonne provenance. Souvenez-vous, Bernard-Henri Levy lui-même disait s’intéresser à la misère bosniaque plutôt qu’à celle du coin de sa rue, parce qu’il écrivait « avec son intelligence et son inconscient ». Son inconscient c’est sa volonté de puissance. Le combustible de la puissance, c’est la morale. Les miséreux ne sont qu’une ressource naturelle que nous convoitons tous. Même le Pape François, qui accusait les communistes d’avoir « volé le drapeau de la pauvreté » aux chrétiens. Touche pas à mes pauvres. Ils s’écharpent pour aller le plus loin possible dans la charité, parce qu’elle leur offre un immense pouvoir. (Ch. II LE MONDE PERDU p. 69-70) »
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Laurent Obertone
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