« Les distinctions simples entre malades ou invalides et bien portants, travailleurs et chômeurs, actifs et retraités présupposaient en effet que tous les individus couraient des risques de même nature. Le principe implicite de justice et de solidarité qui sous-tendait l'Etat-providence reposait sur l'idée que les risques étaient à la fois également répartis et et de nature largement aléatoire. Il est claire que ce n'est plus le cas aujourd'hui. »
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Pierre Rosanvallon
La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence |
Pierre Rosanvallon
La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence
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« La législation révolutionnaire en matière de secours publics présupposait qu'il n'y avait que deux catégories d'adultes concernés : les invalides qui ne pouvaient travailler et les valides qui ne trouvaient pas de travail. Ils n'imaginaient pas un seul instant qu'un homme ayant du travail pût avoir un niveau de revenu si bas qu'on puisse presque le considérer comme un indigent. C'est pourtant ce phénomène, reproduit à grande échelle, que l'on découvre au XIXe siècle. »
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Pierre Rosanvallon
La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence |
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La nouvelle question sociale : Repenser l'État-providence
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« Nous partagions tous la certitude que la faiblesse décisive du marxisme ne résidait pas tant dans son analyse économique et historique que dans son absence de théorie politique, et notamment d'une théorie de la démocratie. Marx avait en effet développé la vision selon laquelle la réalisation du communisme conduirait à un dépérissement de la sphère du politique donnant consistance au projet saint-simonien de hâter le passage du "gouvernement des hommes" à une "administration des choses". »
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Pierre Rosanvallon
Notre histoire intellectuelle et politique 1968-2018 |
Pierre Rosanvallon
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