« Le pays ne se sent pas écouté. »
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Pierre Rosanvallon
Le parlement des invisibles |
Pierre Rosanvallon
Le parlement des invisibles
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« ...gouverner, c’est aussi parler. Parler pour s’expliquer, pour donner un cap, dessiner un horizon, rendre compte de ses actions. Parler, parce que le langage est organisateur du monde humain, tout simplement. Une politique démocratique implique de donner un langage à ce que vivent les gens, de rendre lisibles l’action publique, ses objectifs et ses vicissitudes, de trouver les mots qui expriment à un moment donné le sens d’une épreuve ou d’une fierté collectives. Parler vrai, c’est accroître du même coup la maîtrise des citoyens sur leur existence et leur permettre d’instaurer une relation positive avec la vie politique. Parler faux ou parler creux, c’est à l’inverse amplifier l’écart. Au sens le plus fort du terme, le langage politique est pour cette raison au cœur de l’établissement d’un lien de confiance. Car c’est dans le sentiment de sa justesse que réside la possibilité de lier le présent à l’avenir. »
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Pierre Rosanvallon
Le bon gouvernement |
Pierre Rosanvallon
Le bon gouvernement
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« Les mots ne disent plus les choses et s’avèrent donc incapables de les modeler. »
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Pierre Rosanvallon
Le parlement des invisibles |
Pierre Rosanvallon
Le parlement des invisibles
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