« Il faut être naïf comme un Anglais pour s’imaginer que Wellington a gagné la bataille de Waterloo. Avec sa « morne plaine », c’est Victor Hugo qui a nettoyé le terrain, et Cambronne, l’affront. Gamelin contre Rommel, inutile, on n’est pas de taille. Eluard contre Goebbels, allons-y, c’est tenable. L’alexandrin, notre terre de haut, ne ment pas. Pourquoi envier la récurrente suprématie du Teuton, cet être fruste et balourd à la nuque rasée, si l’Astérix chevelu peut toujours sortir de sa malle un clairon avec un génial zigoto pour lui courir après. Ou un accordéon, pour les piafs de Belleville. Laissons à Berlin les finances, l’acier, les machines-outils. Gardons le Mumm cordon rouge, la rime à Jérimadeth et les titres pirouettes. La rime vaincra. »
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Régis Debray
Madame H. |
Régis Debray
Madame H.
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« Convenons néanmoins que c'est une drôle de guerre, celle où le commandant en chef a pour mot d'ordre : "planquez-vous" ; où une mobilisation générale met à l'arrêt ; où on appelle à ne plus faire société pour faire nation, à s'isoler pour se serrer les coudes et à écarter les corps les uns des autres pour se rapprocher d'eux en esprit. Mais l'histoire n'est jamais avare de paradoxe. »
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Régis Debray
Quitte ou double |
Régis Debray
Quitte ou double
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« En un clin d’œil, un siècle, celui qui sépare la chaîne de bicyclette du moteur diesel, les distances nous sont devenues indifférentes, mais le moindre délai nous devient insupportable. On se mondialise aussi vite que l’on se déshistorise ; comme si, à mesure que s’étendaient nos réseaux et autoroutes `…`, se contractaient les chronologies. »
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Régis Debray
Civilisation |
Régis Debray
Civilisation
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