« Qu'on le veuille ou non, on assiste aujourd'hui en Occident au reflux de la politique de l'émotion et au grand retour de la Realpolitik. »
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Régis Debray
Que reste-t-il de l'Occident ? |
Régis Debray
Que reste-t-il de l'Occident ?
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« Le grand atout de la pensée politique occidentale est qu'elle n'est jamais figée dans le ciment et qu'elle sait parfois évoluer. Elle reste fille de la Liberté. Quand l'électorat américain eut compris que la politique proche-orientale de Georges W. Bush menait à une impasse, il changea de cap à 180° pour confier l'exécutif à Barack Obama, l'exact opposé de son prédécesseur. »
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Régis Debray
Que reste-t-il de l'Occident ? |
Régis Debray
Que reste-t-il de l'Occident ?
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« (...) Le mont où Dieu habite, site prédestiné de l'unité et summum de la partition, où cinq cents caméras vidéos nichées sous les toits tiennent à l'oeil les enfants d'Abraham? Un message d'amour universel dont les adeptes fonctionnent à la haine du voisin et cousin? On ne peut se contenter de moraliser. Là où se découvre à ciel ouvert la face noire d'un dieu de lumière, mieux vaut mettre le chromo de côté, et le prêchi-prêcha, pour affronter le réel -barrières métalliques, fils barbelés et terrasses fortifiées. Etrange: le bornage de l'Infini. La résidence de l'Illimité convertie en paradis du bouclage où la lutte pour occuper chaque pouce de terrain est de chaque minute. Jérusalem: une ville où l'on ne se parle pas, où l'on ne se voit même pas d'un quartier à l'autre; où le souci de la coupure, entre les quatre réduits qui se partagent la ville (juif, chrétien, arménien et musulman) est le plus obsessionnel. Si l'Eternel se tenait en amont de ses tribus, la bonne entente régnerait entre ceux qui le prient dans les églises, dans les mosquées et au mur des Lamentations (...) "Le syndrome de Jérusalem", pp.139, 140. »
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Régis Debray
Dieu, un itinéraire |
Régis Debray
Dieu, un itinéraire
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