« - Arrêtez, Gus. Sérieusement ! Ce n'est pas drôle du tout ! - C'est vrai, ce n'est pas drôle ! Petite pause. - C'est absolument pathétique ! Gloussement. - Si vous classez le personnel de service et la brigade de cuisine selon ce système de points, puis si vous incorporez les évaluations que nous avons effectuées, et que l'on parte de là, alors ... - Nous aurons la confirmation officielle, en chiffres, que nous avons la pire brigade de toute la ville ! Petit "grmpf", suivi par un énorme éclat de rire. Et, au moment où j'entrai dans la cuisine, mon père et Opal assis à la table, une pile de papiers entre eux, étaient morts de rire. - Qu'est-ce que vous fabriquez, tous les deux ? leur demandai-je. Opal prit une serviette en papier, pour s'essuyer les yeux et s'efforça de me répondre, mais elle se remit à hurler de rire en agitant la main devant son visage. Papa, en face d'elle, se tordait aussi. - La EAT INC, parvint enfin à articuler Opal, veut savoir quel est notre point faible. - Et la réponse, enchaîna papa entre deux rires, c'est tout le monde. Ils repartirent de plus belle, comme s'ils n'avaient jamais rien entendu d'aussi drôle. Hystérique, Opal posa les deux mains sur sa bouche, les épaules agitées de tressaillements, tandis que papa se redressait et essayait de reprendre son souffle. - Je ne comprends rien à vos histoires. - C'est parce que tu n'as pas passé ces quatre dernières heures avec nous, répondit papa, haletant. - Quatre heures ! renchérit Opal en tapant la table de la main. Et on n'a rien obtenu. Que dalle. Zéro, nada ! Mon père pleurait de rire. Je ne l'avais jamais vu dans un état pareil. - Pourquoi vous faites les évaluations chez nous ? - Impossible au restaurant, hoqueta Opal. Elle prit une grande inspiration et ajouta : - C'est une affaire extrêmement sérieuse ! A ces mots, mon père se remit à rire, rejetant sa tête en arrière, et Opal embraya. J'ouvris le frigo pour me servir un truc frais. Je me demandais si on n'avait pas une fuite de gaz hilarant dans la baraque. - Bon d'accord, dit Opal, prenant une autre profonde inspiration. C'est nerveux. Je suis complètement claquée. On doit ... (...) Papa lui fit une grimace, puis baissa les yeux sur les papiers devant lui et se passa la main sur le visage. - Bon, reprenons, Opal. Voilà la situation. Je connais Chuckles depuis longtemps. Il aime les formules et les chiffres propres et lisibles. C'est pourquoi il utilise ce système d'évaluation, qui a en effet le mérite d'être clair et net. - Je n'en doute pas, mais cela ne laisse malheureusement pas de place à l'aspect humain, répliqua Opal. Cela dit, je suis la première à admettre que nous avons une brigade limite limite. Sur un bloc jaune, sous le coude de papa, se trouvait une liste de noms, chacun associé à un numéro. Dans la marge, il y avait des gribouillis et des notes. - Je pense que nos employés donnent au Luna Blu une saveur et une personnalité difficilement quantifiables, ajouta Opal à la hâte. »
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Sarah Dessen
Te revoir un jour |
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Te revoir un jour
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« — Un traumatisme peut nous permettre d’apprendre, m’a-t-il fait remarquer de cette voix raisonnable qui me rendait folle. Et, même si tu échoues à la fin, au moins, tu auras essayé. »
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Sarah Dessen
The rest of the story |
Sarah Dessen
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« Toute amitié passe à un moment ou un autre par un test. Mais de toute ma vie, jamais cet instant décisif n’avait porté sur la nourriture. »
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Sarah Dessen
Never again |
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