« - Stupéfiante, votre enfance à tous les deux. - Non, triste, répondit Deb avec simplicité. (...) - On était toujours fauchés, chez moi, et mes parents ne s'entendaient pas. Comme ma vie, c'était du grand n'importe quoi, ça me plaisait bien d'en inventer d'autres. Elle n'avait jamais parlé autant de sa famille. - Eh bien ..., dis-je seulement. David haussa les épaules. - Moi, j'aimais juste les grandes batailles historiques. - Tout le monde les adore ! renchérit Deb qui s'activait déjà. »
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Sarah Dessen
Te revoir un jour |
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« - Ce doit être dur d'être toujours nouvelle, dit-il finalement. - Bof. Pas trop. (...) - En même temps, reprit tout à coup David, j'aime bien cette idée de sans cesse recommencer de zéro : chaque fois, tu es comme devant une page blanche. Et au moins, tu n'as pas besoin de t'expliquer sans arrêt. - Exact. Personne ne sait que Gerv le Perv a un jour été ton meilleur ami. Ou que tu as été l'enjeu d'une bagarre entre filles, à cause d'un triangle amoureux. - Ou que le divorce de tes parents a été carrément atroce. Je le regardai, bouche bée. - Désolé, Maclean, mais c'est bien là que tu voulais en venir, non ? Pas du tout. Si c'était le cas, c'était involontaire. - On avait besoin de prendre le large, papa et moi. Cela nous a fait du bien. - De vivre dans le temporaire ? - De prendre un nouveau départ ! Enfin, quatre ... »
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Sarah Dessen
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« J'étais gênée, pourtant il n'y avait pas de quoi. J'étais plutôt fière qu'on n'ait que le minimum. Ca rendait nos déménagements plus faciles. David ouvrait un autre placard. Vide. - Maclean, ta cuisine est complètement vide ! - Mais on a tout ce qu'il nous faut, je te jure. Il paraissait sceptique. - Enfin, sauf du thym, me ravisai-je. Ecoute, mon père bosse au restaurant et on ne cuisine pas beaucoup à la maison. - Tu n'as même pas de plats en verre ! Comment fais-tu si tu dois cuire un poulet ou un rôti ? - J'achète une barquette en alu, pardi ! Nouveau regard sidéré. - Quoi ? repris-je. Tu as déjà emballé des plats en verre ? Ils s'ébrèchent, ou pire, se cassent ! (...) - Ne le prends pas mal, mais je trouve que c'est triste. - Non, pourquoi ? C'est organisé. - Tu parles d'une excuse. C'est comme si tu étais tout le temps sur le départ. (...) - N'importe quoi. - Je suis sérieux, Maclean. C'est comme ça partout, chez toi ? Je veux dire, si j'ouvre les tiroirs dans ta chambre, je ne verrai que deux paires de jeans, pas plus ? - Pas question que tu ouvres mes tiroirs, mais la réponse est non. En tous les cas, si ça t'intéresse, on avait plus de trucs, avant. Mais chaque fois qu'on déménageait, je me rendais compte qu'on n'utilisait presque rien, alors j'ai limité. (...) - Tu as déménagé souvent ? me demanda-t-il. - Pas trop. Comme il ne semblait pas convaincu, j'ajoutai : - J'habite avec papa depuis deux ans ... et c'est notre quatrième baraque, je crois. - Quatre villes en deux ans ? - Evidemment, dit comme ça ... »
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