« J’ai enfermé en moi cette drôle d’impression de sentir à la fois le monde se dérober sous mes pieds et une main dans la mienne, et de savoir que si je tombais, au moins, je ne tomberais pas seule... »
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Sarah Dessen
Te revoir un jour |
Sarah Dessen
Te revoir un jour
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« Moi, je pense que cette fête est débile, manipulée par les fabricants de cartes qui inondent le marché de voeux à la con ! me dit Harriet lorsque, une heure plus tard, complètement à plat, je m’asseyais sur le tabouret de la caisse pour me reposer. Si tu aimes vraiment quelqu’un, tu dois le lui montrer tous les jours, pas seulement le 14 février, un point c’est tout. »
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Sarah Dessen
Toi qui as la clé... |
Sarah Dessen
Toi qui as la clé...
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« - Si je comprends bien, vous voulez virer Leo ? Papa baissa les yeux sur son bloc jaune. - Selon la formule de Chuckles, oui. Vu nos résultats, Leo ainsi que tous ceux qui se trouvent dans la partie supérieure de notre liste devraient partir. Opal grogna et repoussa sa chaise comme pour se lever. - Mais ce ne sont pas des numéros ! Ce sont des individus, avec des qualités ! - Leo ne sait même pas faire la différence entre le yaourt et la crème aigre ! ... Ecoutez, Opal, je fais mon boulot. Si quelque chose ou quelqu'un ne fonctionne pas, il faut en changer. - Comme les petits pains ? Papa soupira. - C'était un surcoût. Leur préparation nécessitait trop de temps pour un bénéfice médiocre. On perdait de l'argent. - Moi, je les trouvais bons, dit-elle à voix basse. - Moi aussi, renchérit papa. Opal lui adressa un regard surpris. - Ah bon ? - Oui. - Je pensais que vous aimiez les cornichons à l'aneth frits ? Papa secoua la tête. - Tu parles, il déteste les cornichons ! répondis-je. - Surtout frits, ajouta papa. Opal en resta bouche bée. - Il ne s'agit pas de mes désirs personnels, il s'agit de la rentabilité du restaurant. Vous prenez la situation trop à cœur, Opal. - Vous savez, Gus, je ne pourrais jamais faire ça. - Développez. Elle lui montra son bloc. - Débarquer quelque part, faire des tonnes de changements qui emmerdent tout le monde et, pour finir, virer à tour de bras. Sans compter tout le temps et le travail que vous y consacrez pour repartir ensuite ailleurs, votre mission terminée. - C'est un boulot comme un autre. - J'ai bien compris. (...) Comment faites-vous pour ne pas vous attacher aux gens qui bossent dans les restaurants où vous êtes parachuté ? Je brûlais d'entendre la réponse de papa. - En vérité, ce n'est pas toujours facile, dit-il après un silence. Mais j'ai été moi-même propriétaire d'un restaurant pendant plusieurs années. Je me suis investi à fond, et cela a été difficile. C'est pire quand on est gérant. - Je vous comprends ... J'adore le Luna Blu depuis que je suis ado. J'y ai mis tout mon cœur ! Il bat au rythme de ce restaurant, vous savez ! - C'est pourquoi il faut mettre toutes les chances du côté du Luna Blu, enchaîna papa. Même au prix de décisions difficiles. »
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Sarah Dessen
Te revoir un jour |
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